Nids de Tilapia, Gabon – Yann Arthus-Bertrand Photo

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Nids de Tilapia, Gabon - Yann Arthus-Bertrand Photo

Ici, le climat est équatorial, avec deux saisons de pluies, une petite et une grande, entrecoupées de deux saisons moins arrosées. La pluviométrie détermine le régime du fleuve Ogooué où alternent hautes et basses eaux. L’étiage révèle les bancs de sable sur lesquels les poissons du fleuve ont creusé des nids en forme d’entonnoirs pour y pondre leurs œufs sur le gravier. En 2008, les autorités gabonaises ont procédé à des expérimentations afin de diversifier les espèces de poissons d’élevage. Le tilapia pourrait constituer une nouvelle ressource pour la pisciculture du pays car, bien que l’Afrique soit le continent d’origine de ce poisson, la production africaine reste extrêmement limitée, et souvent réservée à une exploitation locale. Découvert par les pays développés depuis une vingtaine d’années, le tilapia est actuellement élevé dans une centaine de pays. Avec une production estimée à 2,5 millions de tonnes (dont 2 millions issues de l’élevage, provenant pour moitié de Chine), le tilapia a connu ces dernières années la plus forte croissance toutes espèces aquatiques confondues. Son régime alimentaire est essentiellement herbivore, mais le tilapia se nourrit également de larves de moustiques ce qui lui a valu d’être introduit à l’origine en Asie pour lutter contre le paludisme dans des rizières inondées. De croissance rapide, il peut atteindre la taille marchande de 400 g en 8 mois. Le développement de la production de tilapias pourrait être une alternative sérieuse à la raréfaction des espèces sauvages. Aujourd’hui près de la moitié (43 %) des poissons consommés dans le monde proviennent de l’aquaculture.

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