Iles Robeson, Panama – Yann Arthus-Bertrand Photographie
Depuis près d’un siècle, les Indiens Kuna qui habitent le littoral et une quarantaine de petites îles du versant caraïbe ont obtenu un statut de semi autonomie pour leur territoire qu’il nomme Guna Yala. Ses quelque 40 000 habitants peuvent s’auto administrer et ont interdit tout investissement étranger chez eux. S’ils accueillent volontiers les visiteurs et tirent une partie de leur revenu du tourisme, les Kuna ne sont ni envahis ni menacés pas le tourisme qui en d’autres endroits du globe prend parfois l’allure d’un safari humain. En 2011, le Panama s’est engagé à ratifier la Convention 169 de l’Organisation internationale du travail (OIT) relative aux peuples indigènes et tribaux. Elle reconnaît l’aspiration des peuples indigènes « à avoir le contrôle de leurs institutions, de leurs modes de vie et de leur développement économique propres et à conserver et développer leur identité, leur langue et leur religion dans le cadre des Etats où ils vivent ». C’est à ce jour le seul instrument contraignant de protection des droits des peuples indigènes. En ratifiant ce texte, les Etats s’engagent à garantir de manière effective l’intégrité physique et spirituelle des peuples autochtones vivant sur leurs territoires et à lutter contre toute discrimination à leur égard. A ce jour, seuls 22 Etat l’ont signé, dont les deux voisins du Panama, la Colombie en 1991 et le Costa Rica en 1993. Selon l’ONU, les populations autochtones constituent au moins 5 000 groupes humains représentant 370 millions de personnes qui vivent dans plus de 70 pays.