Caravane, Mauritanie – Yann Arthus-Bertrand Photographie
Le Sahara, le plus grand désert de sable du monde, couvre 9 millions de km2 (l’équivalent des États-Unis) répartis sur onze pays. Sur sa bordure occidentale, la Mauritanie, aux trois quarts désertique, est particulièrement touchée par la désertification d’origine anthropique. Le surpâturage et la récolte de bois de feu suppriment peu à peu la végétation fixatrice des grands massifs dunaires, facilitant la progression du sable qui menace des villes comme Nouakchott. La capitale érigée sur une plaine herbeuse en 1960, à plusieurs jours de marche du Sahara, trouve aujourd’hui le désert à sa porte. Les zones arides et semi-arides couvrent les deux tiers du continent africain, et leurs terres fragiles se détériorent rapidement. Au cours du dernier demi-siècle, 65 % des terres arables et 31 % des pâturages permanents d’Afrique subsaharienne ont ainsi été dégradés. Cela entraîne une baisse des rendements, qui se répercute sur la sécurité alimentaire. Dans ce cercle vicieux difficile à rompre, la pauvreté est à la fois cause et conséquence de la dégradation des terres cultivables et de la baisse de leur productivité agricole.